Job improbable : EFFAROUCHEUR D’OISEAUX.
Dilemme
Ceux qui me gênent viennent d’en haut et ils sont attirés par ceux d’en- bas. Si ceux du bas n’étaient pas là, ceux du haut seraient ailleurs. DILEMME. Par temps sec, pas de souci, on ne voit pas ceux du bas. Les vers de terre sortent que si la terre est mouillée. Je déteste ce genre de journée. (Là, au travail. Sinon j’aime les giboulées de mars qui font sortir les morilles.)
ça compense des heures tranquilles à tirer un coup par-ci, un coup par-là. Mais tel un inspecteur judiciaire je dois faire preuve d’ingéniosité. Un expérimenté d’effaroucheur d’oiseaux d’aéroport comme moi sait trouver les solutions. Dédé qui avait eu le cas en 98 avait craqué, crise d’hystérie puis maison de repos.
C’est pas ces gros asticots et ces gueulards d’emplumés qui me feront démissionner. Qu’est-ce que je deviendrais ? J’ai jamais fait d’autre boulot, moi. Allez Robert, active tes méninges. Le 747 de 8h35 va bientôt décoller.
Pan pan pan. Avec ces 3 coups de pistolets amorces à blanc, les voilà loin pour un temps. Court. Les vers de terre doivent disparaître avant le retour des oiseaux. Les enfoncer dans leur trou, sur 2 hectares en s’y mettant à plusieurs, on fera de la bouillie. Non.
Je dégaine mon pistolet lance fusées 9 mn 5 coups à amorces à blanc. fffffzzzzzziiii fffffzzzzzzziiiiiii
Non, les goélands s’attarderont à remplir leur panse. Gober un ver entier c’est pas pareil qu’écrasé.
C’est comme croquer dans une entrecôte à point et dans un steak haché.
Pan pan pan
« Tour de contrôle tour de contrôle besoin de renfort piste C2 goélands et pies en nombre imposant terminé ».