AEV09 : Cinéma

Sujet 1 : Tentez d’expliquer à une personne qui ne maîtrise pas bien la langue française deux des quatre expressions suivantes.- Pourquoi parle-t-on des quatre coins de la Terre, alors qu'elle est ronde ?- On remercie un employé quand on n'est pas content de ses services.- Pourquoi, lorsqu'on veut avoir de l'argent devant soi,  faut-il en mettre de côté ?Pourquoi dit-on d'un pauvre malheureux, ruiné et qui n'a même plus un lit dans lequel se coucher, qu'il est dans de beaux draps ?

Être dans de beaux draps ! Bien sûr, c’est un euphémisme. En fait ça veut dire être dans de sales draps. Mais pourquoi dire le contraire pour exprimer une situation ? Hein ? Pourquoi ? En fait, c’est politique !
Écoute nos dirigeants : Ne disent-ils pas que nous, Français, sommes les plus intelligents de la terre, les plus courageux des travailleurs, le peuple le plus accueillant, France terre d’asile, nos femmes les plus belles du monde, nos zizis les plus vigoureux, notre système éducatif le plus efficace, que sais-je encore ?
Nos plages les plus Touquet, notre tour la plus Eiffel, nos grottes les mieux Chauvet, nos monts les plus Blanc.
Blanc comme les draps de couleur, car même dans la couleur, nous, les Français, nous dormons dans du blanc, du beau blanc, du blanc de blanc, avec des fleurs sur le rabat du drap de dessus. Quoiqu’il arrive, le sais-tu toi qui arrive, nous nous glissons dans de beaux draps ?
Elle vous a plu, mon explication ? Non ?

Merde alors, j’suis dans d’sales draps !

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Pour ménager ses arrières, il faut mettre de l’argent de côté, de façon à en avoir devant soi. Ben oui, de l’argent tout autour : devant, derrière, sur les côtés, la boucle est bouclée. Du pognon plein la ceinture du pantalon. D’ailleurs, elle vient de là, cette expression où la boussole s’affole.
Bref petit rappel historique : lorsque les banques n’avaient pas la mainmise sur le flouze comme aujourd’hui, les gens conservaient leurs écus autour du bide. Bien à l’abri sous le cuir de vache de leur ceinturon. Au fur et à mesure du remplissage, sitôt le devant garni, ils faisaient tourner leur ceinture en commençant par garnir les côtés, puis chargeant leur dos du trop-plein d’écus. C’est ainsi que pour glisser leurs économies dans les espaces situés à l’arrière, ils faisaient tourner le ceinturon d’un demi-tour. L’argent qui séjournait devant allait derrière en passant par les côtés puis repassait devant … et ce n’est pas le fougueux Magellan qui nous contredira, qu’à force de tourner autour d’un rond, on finit par revenir au point de départ. C’est ainsi qu’il a découvert la rotondité de la Terre, le vaillant amiral, ronde comme un ventre d’usurier, un corset, une flanelle, un bandage, une ceinture, une planète.
Mais aujourd’hui, pour ménager ses arrières, il faut plutôt voir avec les banquiers. : placer ses économies aux îles Caïman aux dents longues, puis les faire bronzer aux Bermudes, les expédier au Delaware, circuler il n’y a rien à voir, les faire fructifier au Luxembourg, ô duchesse, mon amour, et demander leur rapatriement en France, terre d’asile Basile, tout ça sur le dos du gentil contribuable. Joli voyage à l’échelle de la planète, qui comme chacun sait depuis Magellan, le malchanceux capitaine, est ronde comme une pièce de cent sous.

T’as tout compris ? Ça f’ra cent balles !


Sujet 2 : À la façon de « J’en ai marre / Marabout / Bout de ficelle / Selle de cheval » etc. écrivez un poème dont la syllabe rimante d’un vers est répétée au début du vers suivant.  (Il est recommandé, mais pas obligatoire, de boucler : que l’ultime syllabe du poème renvoie à l’initiale)



Cinéma ; Massachussetts ; Set de table ; Table à langer ; Geronimo ; Modigliani ; Ni oui, ni non ; Non, mais des fois ; foi d’animal ; Mal poli ; Littérature ; Turlututu ; Tutti quanti ; Tiramisu ; Surimi ; Misérable ; Rabelais ; Laideron ; Rond de cuir ; Cuirassier ; Scier des bûches ; Buche de Noël ; Noël Noël ; Noëlle Chatelet ; Laiterie ; Rigoletto ; Topographie ; Phylloxera ; Ravioli ; Liberté chérie ; Richard Wagner ; Nerf de Bœuf ; Bœuf en daube ; Doberman ; Manécanterie ; Riz thaï ; taille-crayon ; Rayon de bicyclette ; L’est-y pas finie cette idiotie ; Cinéma …

AEV09 : Sonate

Sujet 1 : Tentez d’expliquer à une personne qui ne maîtrise pas bien la langue française deux des quatre expressions suivantes.- Pourquoi parle-t-on des quatre coins de la Terre, alors qu'elle est ronde ?- On remercie un employé quand on n'est pas content de ses services.- Pourquoi, lorsqu'on veut avoir de l'argent devant soi,  faut-il en mettre de côté ?Pourquoi dit-on d'un pauvre malheureux, ruiné et qui n'a même plus un lit dans lequel se coucher, qu'il est dans de beaux draps ?
On remercie un employé quand on n'est pas content de ses services.
Betty, londonienne, ne comprend pas ce remerciement. Michèle tente de lui expliquer.
Cet employé est licencié de manière officielle pour des absences et retards abusifs. Trop de fois en retard. Toutes ses années de travail ont permis au patron, au boss, de faire des bénéfices, des profits. Mais  sa mauvaise conduite perturbe le bon fonctionnement de l’entreprise. Fait perdre du temps pour une réorganisation dans l’équipe. Perdre du temps c’est perdre de l’argent pour le boss. A ce niveau là l’employé n’est plus rentable, au contraire. 
Le patron le licencie et le remercie pour ses années travaillées. Mais il ne lui dira certainement pas à voix haute « merci pour les profits réalisés grâce à vous. Grâce à votre salaire qui aurait pu être plus élevé, plus juste. 

Voilà, as-tu compris maintenant Betty ?
Yes. Oh oui Michèle. Merci bien


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B - Pourquoi, lorsqu'on veut avoir de l'argent devant soi,  faut-il en mettre de côté ?

Quand Makala reçoit sa paye, il a tendance à se faire un trop plaisir. Il ouvre souvent son porte monnaie et termine le mois avec quelques difficultés, parfois.
Françoise, une amie raisonnable lui dit un jour : 
- « Si tu veux avoir de l’argent devant toi, il faut en mettre de côté »
- QUOI ? Répète moi ça Françoise. 
Françoise lui répète la même phrase.
- Mais ce n’est pas possible ! Mon argent est à la banque ou dans ma poche. Tu veux dire qu’il faut le mettre dans une poche de côté,  pas dans la poche arrière du pantalon. Et si on n’a de poche de côté, on ne peut pas garder son porte monnaie à la main, sur le côté.
- Non non Makela. C’est une expression imagée.
- Où sont les images ? Je comprendrai peut être mieux avec.
- Tu as fait beaucoup de progrès en français. Je vais tenter de t’expliquer. Essaies de ne pas m’interrompre, s’il te plaît.
Donc, « devant soi » représente l’avenir, les mois à venir. A côté représente le présent, maintenant, la vie au jour le jour. Tu travailles et si tu veux retourner en vacances dans ton pays, il te faut pouvoir acheter un billet d’avion. Tu ne dois pas dépenser tout l’argent de ta paie chaque mois. Tu dois en laisser à  la banque ou chez toi dans une enveloppe, une boîte. Comme tu veux.
Cet argent gardé, économisé restera là. Chez toi ou à la banque, c’est de l’argent mis de côté. De l’argent qui dormira.
- De l’argent qui dort ?
- Attends. Une somme d’argent qui augmentera tous les mois jusqu’à ce que tu en aies suffisamment pour payer ton billet d’avion. 
Le passé, c’est le vécu. C’est derrière toi.
(Là, Makela se retourne)
L’avenir, ce sont les jours, les mois les années que tu as à vivre. L’avenir est « devant toi ». Donc, pour pouvoir réaliser tes projets coûteux, il faudra de l’argent. De l’argent pour l’avenir, de l’argent devant toi.
- Oui oui, j’ai compris Françoise. Tu es merveilleuse, merci. Viens je t’emmène au restaurant.
- Makela ! Et l’argent devant toi ? Tu commences quand ?

- Demain. Viens lui dit-elle en la prenant par l’épaule.


Sujet 2 : À la façon de « J’en ai marre / Marabout / Bout de ficelle / Selle de cheval » etc. écrivez un poème dont la syllabe rimante d’un vers est répétée au début du vers suivant.  (Il est recommandé, mais pas obligatoire, de boucler : que l’ultime syllabe du poème renvoie à l’initiale)


Sonate 
tellement 
mentionnée  
nébuleux 
heureux 
euphorique 
querelle  
Elsa 
adore 
hormis 
minette 
hétéro 
roturière 
herbivore 
voracité  
terrain 
impair 
perso  
Sonate

AEV09 : C'est beau

Sujet 1 : Tentez d’expliquer à une personne qui ne maîtrise pas bien la langue française deux des quatre expressions suivantes.
- Pourquoi parle-t-on des quatre coins de la Terre, alors qu'elle est ronde ?
- On remercie un employé quand on n'est pas content de ses services.
- Pourquoi, lorsqu'on veut avoir de l'argent devant soi,  faut-il en mettre de côté ?
- Pourquoi dit-on d'un pauvre malheureux, ruiné et qui n'a même plus un lit dans lequel se coucher, qu'il est dans de beaux draps ?

Pourquoi, lorsqu'on veut avoir de l'argent devant soi,  faut-il en mettre de côté ?

Pour comprendre le sens de cette expression, il vous suffit de vous munir d’une carte de l’Europe de l’Ouest 
Tout d’abord, avoir de l’argent devant soi signifie avoir des économies. Sur le grand chemin de la vie, nous symbolisons les économies comme des paquets de billets posés ça et là, attendant que nous les prenions.
Dépliez la carte et étalez-la devant vous, le nord en haut. Repérez la France sur cette carte et à partir de là, regardez à côté de notre beau pays.
Commencez par la gauche (côté cœur, et en Ariège tout commence par la gauche), vous y verrez l’Océan Atlantique.
Testez la phrase pour avoir des économies il faut avoir de l’argent dans l’Océan Atlantique.
Vous conviendrez que cette hypothèse ne veut rien dire, que c’est un gros flop, voir même un gros plouf.
 Retrouvez la France et poussez vos yeux vers la droite et vous allez identifier très rapidement un pays limitrophe qui s’appelle la Suisse.
Nous avons là un filon (qui a dit d’or ?) et nous pouvons reprendre la phrase initiale :
Pour avoir des économies, faut-il en mettre en Suisse ?
Interrogez les dirigeants de la HSBC, du Crédit Suisse ou autre organisme helvétique du milieu bancaire, recoupez avec des déclarations de repentis fiscaux français et vous conviendrez que nous avons trouvé facilement le sens de cette phrase énigmatique.



On remercie un employé quand on n'est pas content de ses services.

En France, pays des lumières, du raffinement et des fastes de Versailles, l’étiquette, le savoir vivre norment les relations entre les individus.
C’est pourquoi nous sommes devenus les champions du monde des non-dits. Nous excellons dans le sport national qui est de s’interdire d’appeler un chat un chat dans un souci de ne pas blesser celui qui est différent, dans une démarche d’égalitarisme . Cette posture c’est accéléré sous la pression récente de groupe de pensée édulcorée défendant l’image de la moindre minorité hors norme.
Pour ne pas vexer le gros, le petit, le bossu, le moche nous qualifions tous ces groupes de minorité visible. C’est plus classe que de dire que nous croisons un gras double, un rase bitume, un tordu ou un laidron. Vous en conviendrez aisément.
Dans le même état d’esprit nous parlerons de mal voyant pour une binoclard  affublé de deux tessons de bouteille comme monture, nous qualifierons de mal entendant, celui qui n’a de cesse de faire répéter les autres tellement il a les portugaises ensablées et qu’il est sourd comme un pot.
C’est pourquoi, pour ne pas risquer de se retrouver devant les prud’hommes et alors que nous aurions plutôt envie de filer un grand coup de pied au séant de notre employé indésiré, nous préférons le remercier.
Vous conviendrez que les persiffleurs nous qualifiant de peuple râleur, pessimiste, grossier et j’en passe en sont pour leur argent, car nous sommes tout en subtilité, en mesure et plein de bonnes intentions envers notre prochain.
La richesse de la langue de Molière nous le permet, n’en déplaise aux fans de Shakespeare.


Sujet 2 : À la façon de « J’en ai marre / Marabout / Bout de ficelle / Selle de cheval » etc. écrivez un poème dont la syllabe rimante d’un vers est répétée au début du vers suivant.  (Il est recommandé, mais pas obligatoire, de boucler : que l’ultime syllabe du poème renvoie à l’initiale)

C’est beau
Beauté asiatique
Tique et puce
Puce électronique
Nique ta mère
Mer d’huile
Huile de lin
L’Ain est un département
Menthe à l’eau
Eau dans le gaz 
Gazoduc
Ducs et barons
Ronron fait le chat
Château de carte
Carte à jouer
Jouer pour gagner

Gagner, c’est beau

AEV09 : Chlorophylle


Sujet 2 : À la façon de « J’en ai marre / Marabout / Bout de ficelle / Selle de cheval » etc. écrivez un poème dont la syllabe rimante d’un vers est répétée au début du vers suivant.  (Il est recommandé, mais pas obligatoire, de boucler : que l’ultime syllabe du poème renvoie à l’initiale)


Chlorophylle
Filament
Menthe à l’eau
Lolita
Tarte aux pommes
Pomme d’amour
Toujours !

Jour sans fin
Faim de loup
Lou-pé !!!
Pétition … anti-OGM ?
Emmerdeuse, va.
Vanille-fraise.
Résister
Taire le mal 
Maladroitement,
Mentir. 
Tire-au-flanc
Flancher …
Chérir le sofa.
facile à dire
Irresistible pirate !

Attention Léo
Aujourd’hui,
Huis clos
Audacieux.
Yeux mi-clos.
Clope au bec,
Equivoque.
Okay

Et du coup, terminus : tout le monde descend !!!


Et ....

Bonjour, comment vas-tu Jean ?
J’enchante … enfin ! J’envisage d’enchanter
résa, la belle brune aux yeux ardents.
Danseuse de samba incendiaire, elle se dandine
Inexorablement sur la plage de Copacabana
Anatomie dénudée, enrubannée de perles scintillantes.

Entends-tu ami ? La Samba se répand jusqu’à engloutir l’océan 
Envoûte l’asphalte, auréolée de plumes chamarrées,
volutionne la misère et, l’espace d’un souffle, d’un instant
Tandis que l’indigence frétillante oublie sa disgrâce,
Assume les déhanchés querelleurs de ses reines éphémères
Merveilleuses majestés d’un jour où, troublés
Les petits deviennent d’authentiques géants.

PENSÉE DU MOIS

PENSÉE DU MOIS